Nous n'avons aucune conscience propre

Photo Mathieu Rivrin

Absolu

c'est uniquement la perception qui disparaît ou le collage de la conscience sur le manifesté qui se détourne.

L'un est impersonnel, il est donc toutes les identités, il est sans forme et il comprend donc toutes les formes, il est non manifesté et il englobe tout le manifesté, il est éternel et soutient donc l'éphémère.

Lorsque ce que nous appelons disparition, lors des nuits ou lors des absences pendant un alignement, la mémoire de l'identité et du corps disparaît, pour la bonne et unique raison que c'est le mental égo qui conserve la mémoire de l'individualité. La conscience est toujours impersonnelle et c'est la reconnexion avec le corps et le mental au réveil de celui-ci qui permet l'individualité.

Nous n'avons aucune conscience propre, seul le corps, qu'il soit physique ou subtil permet l'individualité. D'ou le fait que l'on puisse avoir des retards de reconnexion et ne pas savoir qui nous sommes au matin, ou que nous pouvons avoir la mémoire de "voyager" dans d'autres corps et sembler devenir ainsi quelqu'un d'autre ce qui peut provoquer des confusions sur notre identité. En fait ce n'est pas des voyages de la conscience puisqu'elle ne voyage pas, elle EST mais plutôt des réminiscences de la conscience Une avant que la reconnexion avec le mental individuel ne soit vraiment effective.

La conscience n'est pas affiliée à un corps puisque sans forme aucune, elle est toutes les formes et toutes les identités en même temps, seul le corps/mental/:égo porte la mémoire de son programme et de son histoire. La personnalité provient uniquement du programme de départ qui parfait sa particularité par les expériences qu'il emmagasine durant sa vie.

Donc le soi (l'individu), le Soi ( l'observateur), l'Ame et même l'esprit ( origine stellaire) ne sont que des illusions qui n'ont de réelles existences que pendant la durée éphémère de la vie d'un corps , qu'il soit physique, astral, éthérique et même le corps d'Etreté que nous avons synthétisé. Tout ceci appartient au manifesté, c'est pour cela que Bidi appelait le corps, le sac de nourriture car il n'a pas d'autres fonctions que de se nourrir et de garder en mémoires des croyances.

Cela ne veut pas dire que nous devions renier le corps, l'individu ou ce monde car CE que nous Sommes contient Tout, le limité comme l'illimité, l'éternel comme l'éphémère, les formes comme le sans-forme, puisque nous ne sommes Rien; .
Seule la conscience Une existe réellement et éternellement et elle interfère en chacune des cellules manifestées, tout est Conscience et Conscience ne peut disparaître, seule la croyance de l'individu disparaît.

Le Tout étant une surimpression sur le Rien, l'Un est la seule Conscience unique qui se connecte à chacun des corps, elle est éternelle, immuable, immobile, pleine et entière de façon permanente. IL n'existe donc aucune conscience individuelle autre que l'adhésion à la croyance d'être identifié à un corps, quel qu'il soit.

La disparition est donc un retournement de la conscience du corps/mental/égo transitoire pendant le repos de celui-ci et tant qu'il vit, seule la conscience Elle-même peut se retourner, ce que nous appelons la Grâce, la Lumière n'est autre que cette Conscience Unique qui joue de par notre ignorance individuelle, comme le dit Ma. : «

Mais la disparition n'est pas uniquement pendant le repos du corps, elle se vit de façon permanente même pendant l'activité du corps, l'activité du mental et donc l'activité des perceptions en tant que Cela qui perçoit, mais qui n'est en rien concerné par ce qui est perçu par la conscience auto consciente d'elle même, immobile , immuable, imbriquée et soutenant le mouvement de la vie : »Vivre sur ce monde et ne pas être de ce monde »

Nous ne sommes Rien et pourtant Nous sommes Tout mais tous ensemble, car individuellement, nous ne sommes rien du tout. Le Rien peut être le tout parce que justement, il n'est rien.
Comme je l'ai souvent dit, « on ne peut être une partie et la totalité ». Il nous est impossible de nous identifier uniquement à un de nos pieds, alors que nous sommes le corps dans son entier.
De même, il nous est impossible de nous identifier à un corps ou à une partie de la conscience alors que nous sommes tous les corps et même au delà et à la Conscience pleine et entière.

Alors, j'ai bien conscience que les mots sont limitatifs et sujets à interprétation, car, il a toujours été question de la disparition de la conscience (AD et les canas actuelles), mais il est question là de conscience individuelle mais ce que je j'appelle la Conscience Pure est au delà du manifesté, au delà du bocal. La main dans le bocal qui doit lâcher les cacahuètes (le corps, l’identité, le limité et l'éphémère) selon l'humour d'Oma est cette Conscience Pure qui n'est pas une inconscience, qui peut se couper de la perception car elle n'en est pas tributaire et qui cependant et la seule et unique chose qui perçoit par l'intermédiaire d'un corps , ( et qui joue la pièce de théâtre, les acteurs, le décor et les observateurs comme les machiniste et même les coulisses invisibles) car là est la seule réalité, celle qui demeure à jamais, sans jamais bouger d'un iota

, pioché sur le 'Collectif de l'UN'

http://www.lecollectifdelun.com/index.php

C'est comme çà qu'un jour, on en vient à se rendre compte, qu'on a vécu le processus inverse....

Totalement inconsciente, ne PERCEVANT rien de ce que je voyais, à demi aveugle de naissance, il a fallu se laisser traverser par tout ce qui advenait, souffrant mille morts, comme on dit, sans pouvoir comprendre quoi que ce soit, malgré le fait d'avaler une tonne de bouquins, dont il ne restait qu'une phrase et une vague ambiance de fond.

la menace de cécité totale, m'a fait retirer mes lunettes... (merci l'ophtalmo.. !) dans un flou total, l'infirmière avait une habileté incroyable pour prendre des veines collapsées, au toucher ...

durant plus de 50 ans j'ai flotté dans un brouillard complet, 'morte' à ce plan, avec une seule idée fixe, foutre le camp, et me suicider... j'ai raté mon coup...après 3 jours de coma j'ai dû reprendre la route sur mon fil de rasoir

j'ai retrouvé la vue... et je perçois tout rapidement de façon aigue, et je me dis en riant, qu'il faut avoir conscience, avant de la perdre !

petit témoignage rapide et simplifié à l'extrême, d'une âme qui s'est suicidée cent fois, refusant toute idée même de forme incarnée .. et qui s'est ressentie comme un rocher battu par la furie gratuite des vagues.

Luceffa