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DENT de SAGESSE

Exprimer et faire circuler de l'énergie info. sous différents angles

Le plaisir dépend des choses, et le bonheur non.

Nisargadatta Maharaj

Nisargadatta Maharaj

Q: Ce monde dans lequel il y a tant de souffrance, comment pouvez-vous le

considérer comme inconséquent. Quelle insensibilité !

M: Mais c’est vous qui êtes insensible, pas moi. Si votre monde est si plein de

souffrances, faites quelque chose, n’y ajoutez rien par votre indolence ou votre

avidité. Je ne suis pas lié par ce monde de rêve. Dans mon monde, on ne sème pas les

graines de la souffrance que sont le désir et la peur, et la souffrance n’y pousse pas.

Mon monde est libre des contraires, des oppositions qui se détruisent mutuellement ;

l’harmonie y règne ; sa paix a la qualité du roc ; cette paix et ce silence sont mon

corps.

Q: Ce que vous me dites me rappelle le Dharmakaya du Bouddha.

M: Peut-être. Ce n’est pas la peine de sortir toutes vos références. Contentez-vous de

considérer la personne que vous imaginez être comme une partie du monde que vous

percevez dans votre mental et regardez le mental de l’extérieur, car vous n’êtes pas le

mental.

En définitive votre seul problème est la vivacité avec laquelle vous vous

identifiez a tout ce que vous percevez.

Secouez cette habitude, rappelez-vous que vous

n’êtes pas ce que vous percevez, utilisez votre pouvoir de distanciation éveillée.

Voyez-vous vous-même dans tout ce qui vit et votre attitude sera l’expression de votre

vision. Quand vous aurez réalisé qu’il n’y a rien dans ce monde que vous puissiez

appeler vôtre, vous le regarderez de l’extérieur comme vous regarderiez un drame sur

une scène ou un film sur un écran, admiratif et réjoui, mais en réalité inébranlable.

Tant

que vous vous imaginerez être quelque chose de tangible et de solide, une chose

parmi les autres, existant réellement dans le temps et l’espace, éphémère et

vulnérable, vous serez naturellement anxieux de survivre et de croître.

Mais quand

vous savez que vous êtes au-delà du temps et de l’espace - en contact avec eux, au seul

point de l’ici et maintenant, et par ailleurs pénétrant et contenant tout,

inapprochable, inattaquable, invulnérable vous n’aurez plus peur. Connaissez-vous

tel que vous êtes - il n’y a pas d’autre remède contre la peur.

Apprenez a penser et a sentir selon ces directives ou vous resterez indéfiniment sur le

plan personnel du désir et de la peur, gagnant et perdant, évoluant et dépérissant. Un

problème personnel ne peut pas être résolu sur ce plan. Le désir même de vivre est le

messager de la mort, comme derrière la soif de bonheur se dessine le chagrin.

Le

monde est un océan de douleur et de peur, d’angoisse et de désespoir. Les plaisirs

sont comme des poissons peu nombreux et rapides, ils viennent rarement et partent

très vite.

Un homme ayant une faible intelligence croit, contre toute évidence, qu’il est

une exception et que le monde lui doit le bonheur. Mais le monde ne peut pas donner

ce qu’il n’a pas, il n’a foncièrement aucune réalité - et n’est sans aucune utilité en ce

qui concerne le bonheur. Il ne peut en être autrement.

Nous cherchons le réel parce que nous sommes malheureux dans le non-réel. Le bonheur est notre vraie nature et

nous n’aurons pas de repos avant de l’avoir trouvé, mais nous savons rarement ou le

trouver.

Une fois que vous aurez compris que le monde est une vision erronée de la

réalité et qu’il n’est pas ce qu’il parait être, vous serez délivré de cette obsession. Seul

ce qui est compatible avec votre être réel peut vous rendre heureux ,et le monde, tel

que vous le percevez, en est la négation absolue.

Demeurez tout a fait tranquille et examinez ce qui vient a la surface du mental.

Rejetez le connu, accueillez ce qui, jusqu’a cet instant, était inconnu, et rejetez-le a

son tour.

Vous atteignez ainsi un état dans lequel il n’y a pas de connaissance mais

seulement l’être, l’être même qui est connaissance. Connaitre par l’être, c’est la

connaissance directe. Elle est fondée sur l’identité de ce qui voit et de ce qui est vu.

La

connaissance indirecte est fondée sur la mémoire et la sensation, sur la proximité du

sujet percevant et de sa perception et elle se limite au contraste existant entre eux.

Avec le bonheur, c’est pareil. Généralement, il faut que vous soyez triste pour

ressentir le contentement, et content pour éprouver de la tristesse.

Le vrai bonheur

est sans cause et il ne peut pas disparaitre par manque de stimulation. Il n’est pas le

contraire de la douleur, il embrasse toute douleur et toute souffrance.

Q: Comment peut-on rester heureux au milieu de tant de souffrance ?

M: On ne peut pas s’en empêcher - le bonheur intérieur est irrésistiblement réel.

Comme le soleil dans le ciel, ses manifestations peuvent être voilées par des nuages,

mais il n’est jamais absent.

Q: Quand nous avons des ennuis, nous sommes forcement malheureux.

M: La peur est le seul tourment. Sachez que vous êtes indépendant et vous serez

délivre de la peur et de ses ombres.

Q: Quelle est la différence entre le bonheur et le plaisir ?

M: Le plaisir dépend des choses, et le bonheur non.

 

Je Suis pdf page 337/338

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